Climat de peur et de tension post manifestations réprimées du PNP: les défenseurs des droits humains payent le prix de leur impartialité, le cas de Gbagba Kodjo Mensan Semeho alias Charles Abena de Novation Internationale inquiète plus d’un

 Ce n’est nouveau pour personne qu’entre le 19 août 2017 et le 20 décembre 2018 (date normale de la tenue des élections législatives), le Togo a été agité par une kyrielle de géantes manifestations de l’opposition qui demandaient en gros au parti UNIR (au pouvoir) «d’opérer les réformes préconisées par l’APG (Accord politique global de 2006) ou de quitter hic et nunc le pouvoir». Des manifestations atypiques par leur ampleur et leur régularité qui susciteront de la part des soutiens du parti présidentiel togolais des contre-manifestations aussi bien à Lomé qu’à l’intérieur du pays. Quand l’opposition qui s’est subitement coalisée autour de T. Atchadam (au sein de la C14) dénonçait «la répression dont étaient victimes ses militants et sympathisants lors de ces manifestations», l’appareil d’Etat accusait constamment le PNP et ses alliés «d’inaugurer le terrorisme politique au Togo, en énumérant des armes disparues, des éléments de forces de l’ordre tués et des biens publics dégradés à la faveur des manifestations publiques de l’Opposition».


Un ping-pong politique permanent qui entraînera des pertes en vies humaines (plus d’une dizaine) et qui amènera la CEDEAO à s’inviter dans le débat politique togolais à la faveur d’une médiation orchestrée d’une part par la Commission de l’institution régionale, et d’autre part via la personne du président ghanéen Nana Akufo-Addo.

En politique depuis trente ans, mais considéré comme une figure montante de l’opposition, Tikpi Atchadam tente de faire plier le pouvoir en place afin que celui-ci revienne à la Constitution de 1992. Il souhaite réintroduire une limitation des mandats présidentiels à 10 ans au plus. Ainsi, l’opposition exige un mode de scrutin à deux tours, une recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale. 

Avec un langage bien à lui et un parcours atypique,Tikpi Salifou Atchadam mobilise les foules s’appuyant sur sa communauté Tem, de sensibilité musulmane auquel se sont jointe certains la quasi-totalité des opposants et la population de leur fief respectif. Orateur confirmé, il a rempli le stade de Sokodé(300KM au nord de Lomé). Il entend réussir à faire ce que la coalition d’opposition n’a pas réussi jusqu’ici. Le Combat pour l’alternance politique (CAP), demande des réformes depuis au moins dix ans. Le tribun se dit déterminé face à un adversaire de taille. 

Valse d’arrestations, de disparitions, de tortures d’activistes présumés du PNP et des droits humains

 Ces manifestations subite dont personne n’a vu venir  et l’ampleur de sa tonalité est  à l’aune de la prédation à la limite d’une véritable chasse au sorcière de l’opposition radicale togolaise dont on peine jusqu’ici à évaluer à tout point de vue les affres. Deux ans après, le mystère plane toujours sur certaines interpellations dont on peine à confirmer l’existence de certains mis en cause .Dans l’opinion publique d’une part et des sources proches des familles de ses derniers d’autre part, les témoignages fusent. Tous ceux qui ont pris une part active dans ces séries de manifestation sont considérés comme des sujets à abattre. Les organisations de défense de droit humain ne sont pas du reste .Il est reproché à ceux –ci en tout cas certains d’entre eux de mettre au grand jour les exactions perpétrées, les supplices subits par les contestataires avec des éléments factuels. Faisant selon eux le jeu de l’opposition. Des motifs  qui avilissent à les en croire l’image du pays et donc devrait subir comme les opposants le même sort.   


C’est le cas de M. Gbagba Kodjo Mensan Semeho alias Charles Abena , Reporter photo/video et agent de terrain et membre d’une équipe d’enquête dépêchée par ‘’ Novation Internationale’’(NI) ndlr nom d’une organisation de droit de l’homme qui n’est rien d’autre qu’une organisation apolitique de défense de droits humains dont la mission consistait a mené une enquête indépendante sur les manifestation de 2017 ,2018 et 2019.  M.Gbagba Kodjo Mensan Semeho était spécialement mis en cause car avait fourni des éléments matériels factuels hautement sensible et  à charge  posté sur une plateforme accessible à tout le monde. Ces éléments sont censés mettre en difficulté certains éléments des forces de l’ordre et de sécurité et leurs activistes mises à contribution et révéler au grand jour des élucubrations mensongères professés pour tromper l’opinion nationale et internationale. Ce qui n’était pas naturellement du gout des ponces du pouvoir cinquantenaire de Lomé.

Il est souvent filé, et a échappé à maintes reprises a des agressions en circulation .Interpellé par trois fois de suite, il finira par gouter aux supplices de geôle  durant 7 mois. Devant le mutisme du gouvernement à répondre favorablement aux multiples appels de la Novation Internationale quant à sa libération, une manifestation est initiée par la Novation Internationale,  manifestation dont se sont jointes plusieurs organisations des droits humains coalisées par la société civile et d’autres organisations syndicale notamment pour forcer la main au pouvoir de Lomé.

 Et  de deux pour les activistes du PNP

 Le 3 octobre 2019, la police a présenté à la presse une vingtaine de personnes qui s’en seraient prises à une patrouille de gendarmerie à l’aide d’armes blanches. Ils ont tenté de brûler un commissariat à Lomé, la capitale. Le même scénario a été opéré à Sokodé. Le ministre de la Sécurité a estimé que ces individus voulaient déstabiliser les institutions de la République. L’enquête a permis d’en arrêter certains. Des gendarmes ont été blessés et l’un d’entre d’eux a succombé à ses blessures. Ces actes sont de purs montages dont on fait porter la responsabilité au PNP. Le ministre lors de cette conférence faisait savoir qu’ils ont été recrutés lors des réunions du Parti national panafricain (PNP). Leur nombre serait de 200 à 250 dans ce mouvement dont l’ultime objectif serait d’organiser une révolution afin de déstabiliser les institutions de la République a-t-il précisé. Une stratégie de terreur mis en place pour éliminer un adversaire redoutable et arrangeur de foule qui n’est rien d’autre que Tikpi Atchadam.

Dans la même logique, le leader charismatique des soulèvements populaires d’août et septembre 2017 Tikpi Salifou Atchadam est invisible depuis un an et demi, et totalement absent de l’espace public. Fini les déclarations sur la politique togolaise ou sur la stratégie de l’opposition. Fini aussi les messages vocaux pour galvaniser les foules via l’application WhatsApp. Le dernier remonte à la mi-août 2018, date anniversaire des manifestations massives. Depuis, le leader charismatique du PNP, le Parti national panafricain, ne communique qu’avec son entourage et les cadres du parti.

« Il vit dans la clandestinité », répètent ses proches. « Il craint pour sa sécurité ». Raison pour laquelle, explique son clan, « il se méfie, garde le silence » et brouille les pistes. Un temps caché en brousse au Togo, puis réfugié au Ghana, Tikpi Atchadam serait actuellement basé en Guinée Conakry.

Une stratégie inspirée et suscitée pour épargner le leader du PNP des pires traitements cruels, inhumains et dégradants dont sont victimes les membres du PNP, les journalistes et les défenseurs des droits humains qui sont détenus dans le cadre des manifestations de 2017,2018 et 2019.

Si cette stratégie de répression et de terreur mise en place après les soulèvements populaires de 2017 et 2018 et savamment orchestré par une armée totalement acquise au pouvoir sur les opposants pourraient se justifier par le désir de ces derniers de disputer le pouvoir avec eux. Pourquoi s’en prendre aux défenseurs des droits humains  dont  M. Gbagba Kodjo Mensan Semeho alias Charles Abena , Reporter photo/video payerait le plus lourd tribut car serait toujours en détention.

La Rédaction 

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