40e Assemblée Générale de la Carte Brune CEDEAO : Vers une intégration régionale renforcée
Les délégués de 14 pays membres du Système d’assurance de la Carte Brune de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réunissent à Lomé du 19 au 21 novembre pour leur 40e assemblée générale. Sous le thème « Examen du Système de la Carte Brune de la CEDEAO : Réalisations, Défis et Perspectives pour une Intégration Régionale efficace », cette rencontre vise à réfléchir sur les défis du système et à tracer des perspectives pour l’améliorer.
Débats autour des défis actuels et de l’avenir du système
Les discussions s’articulent autour de plusieurs thématiques, dont l’impact de la digitalisation sur l’assurance transfrontalière, le rôle du personnel de la Commission de la CEDEAO dans le système, et les implications politiques régionales sur les activités de la Carte Brune. Les délégués examinent également les moyens d’optimiser le règlement des sinistres transfrontaliers.
Pour Essowè Georges Barcola, ministre de l’Économie et des Finances du Togo, l’assemblée témoigne de l’engagement des États membres envers la libre circulation des personnes et des biens. Il a rendu un vibrant hommage aux pères fondateurs de la CEDEAO, le Général Gnassingbé Eyadéma et le Général Yacoubou Gowon, saluant leur vision qui a permis la création de cet outil d’intégration régionale.
Le ministre a souligné que la Carte Brune s’impose comme un levier stratégique pour sécuriser la libre circulation dans l’espace CEDEAO tout en soutenant le commerce et le tourisme transfrontaliers. Depuis sa création, ce système a permis une indemnisation rapide et équitable des victimes d’accidents impliquant des automobilistes non-résidents.
Les enjeux de la modernisation et de la coopération régionale
Dr Alieu Touré, président de la Commission de la CEDEAO, a mis en avant les transformations nécessaires pour adapter le système aux réalités actuelles. Il a proposé des réformes telles que la digitalisation des processus, la transparence accrue, la sensibilisation des partenaires et l’harmonisation des politiques nationales.
« Nous devons adopter des solutions numériques, améliorer les structures de gouvernance et encourager les investissements privés dans le schéma de la Carte Brune », a-t-il insisté. Ces ajustements visent à renforcer la coopération régionale et à garantir une gestion efficace des sinistres transfrontaliers.
Le rôle clé des bureaux nationaux
Koffi Assignon, président du bureau national de la Carte Brune au Togo et directeur des assurances, a rappelé le fonctionnement du système. Les bureaux nationaux agissent comme intermédiaires pour gérer les sinistres transfrontaliers, facilitant ainsi le processus pour les assurés victimes. Lorsqu’un accident survient, le bureau local prend en charge toutes les démarches administratives avec son homologue du pays d’origine du véhicule impliqué, simplifiant considérablement la procédure pour les assurés.
Reconnaissance et perspectives d’avenir
L’assemblée s’est conclue par une remise de trophées de reconnaissance à des dirigeants ayant contribué au développement du système. Un trophée spécial a été décerné au président de la CEDEAO pour son engagement en faveur de l’intégration régionale.
Cette 40e édition marque une étape importante dans le renforcement du système de la Carte Brune CEDEAO, consolidant son rôle central dans la libre circulation des personnes et des biens dans la sous-région. Les perspectives tracées promettent une adaptation aux évolutions technologiques et une coopération renforcée pour relever les défis à venir.
Dodji KET
