Lutte contre la corruption : les acteurs judiciaires et pénitentiaires de Lomé à l’école de l’intégrité
À Lomé, un atelier de sensibilisation se tient du 19 au 20 juin 2025 à l’intention des greffiers en chef, secrétaires de parquet, administrateurs de prison et surveillants pénitentiaires relevant de la cour d’appel de Lomé et de la Cour suprême. Cette rencontre est placée sous le thème : « Rôles et responsabilités des greffiers en chef, secrétaires de parquets, administrateurs de prison et surveillants pénitentiaires dans la lutte contre la corruption et les infractions assimilées ».
Initiée par la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), l’initiative s’inscrit dans le cadre de sa mission de sensibilisation et de renforcement de la culture d’intégrité au sein des institutions publiques.
Au cœur de cet atelier, une ambition claire : renforcer la conscience professionnelle de ces agents de l’État, maillons essentiels de la chaîne judiciaire et pénitentiaire, pour leur permettre de mieux jouer leur rôle dans la prévention et la lutte contre la corruption. Les participants seront édifiés sur les missions, rôles et mécanismes d’intervention de la HAPLUCIA, mais également sur les procédures actualisées liées à l’exercice de leurs fonctions.
Le président de la HAPLUCIA, Aba Kimelabalo, a rappelé avec fermeté que la corruption reste un fléau aux effets dévastateurs : affaiblissement des institutions, détournement des ressources publiques, creusement des inégalités sociales, perte de confiance des citoyens, et frein au développement économique. « Elle compromet l’accès équitable aux services de base tels que la justice, la santé, l’éducation et la sécurité », a-t-il souligné.
Pour sa part, le ministre de la Justice, Mipamb Nahm-Tchougli, a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif et permanent dans cette lutte. « La corruption, qu’elle soit active ou passive, directe ou indirecte, pervertit le droit, fragilise les plus vulnérables et nuit à la cohésion nationale. Nous devons incarner l’exemplarité et agir ensemble pour éradiquer ce mal », a-t-il déclaré.
Par cette session, la HAPLUCIA entend insuffler une dynamique nouvelle de responsabilité, de transparence et de redevabilité au sein des structures judiciaires et pénitentiaires, et faire de chaque acteur un vecteur de probité dans l’accomplissement de ses missions.
DJAMA BONITO
