Agoè-Zongo sous l’eau après la grande pluie du 03 mars dernier ; les animaux en divagation mettent en mal les efforts de résilience
La grande pluie de la nuit du 02 au 03 mars 2024 a vu Agoè Zongo, banlieue nord de Lomé sous les eaux. Si le phénomène n’est pas nouveau, il convoque un autre phénomène qui met à rude épreuve les efforts de résilience des habitants de la dite banlieue. C’est le phénomène d’animaux en divagation plus particulièrement des troupeaux de bœufs qu’on retrouve encore en pleine agglomération de la capitale. Ceci semble être un conte de fée mais c’est une évidence avec ses corollaires notamment la mise en mal des efforts de résilience des habitants face à la coutume d’inondation.
La grande pluie de dimanche dernier est la preuve vivante des supplices de la population d’Agoè Zongo et invite une fois encore aux efforts conjuguées des uns et des autres pour mener l’affront pour la survie face à la violence de l’eau. Les efforts des autorités sont toujours au rendez-vous mais cohabitent avec ceux des populations qui partent de la canalisation des eaux à travers des égouts de fortune. Ces égouts sont souvent saccagés par les troupeaux de bœufs rendant inconfortable la lutte.

M.Tekperè, un Gabonais résidant au Togo a manifesté son indignation en ses termes’ ’Des troupeaux de bœufs de surcroit d’élevage en pleine jolie ville de Lomé, non non bon Dieu , tout sauf ça, c’est ma première fois de voir pareil incivisme dans une grande capitale d’Afrique ‘’.
Avec la décentralisation, l’on s’est dit qu’il serait difficile de poser un acte dans une localité au Togo sans être interpellé. Mais les adeptes de cette thèse auraient tort face à cette situation qui malheureusement perdure.
Il est impérieux que les autorités locales puissent rappeler à l’ordre les résidents du quartier d’Agoè Zongo qui s’adonnent à de telles pratiques.Lomé ne peut plus abriter en pleine agglomération des bœufs d’élevage et des pâturages en plaine aire et dans les habitations. C’est un danger public inacceptable.
Les écoles non clôturées font régulièrement les frais des conséquences désastreuses de ses bêtes errants en plaine habitation.
Ahamadou Baba, notable chargé des affaires coutumières et traditionnelles de cette banlieue, déplore la situation. « Quand on construit, eux, ils détruisent. Malgré les actions de sensibilisation du Chef traditionnel, les responsables de ces bétails refusent de comprendre la situation », a-t-il dénoncé.
Les dégâts causés par les animaux sur les chantiers sont alarmants. Ils endommagent les infrastructures, déposent des excréments partout, déplacent du sable et obstruent les canaux, aggravant ainsi les risques d’inondation et de contamination des eaux. De plus, cette situation expose les habitants à des accidents, notamment lorsque les bœufs errent dans des écoles non clôturées, mettant en danger la sécurité des élèves et du personnel éducatif.

Interrogé sur le sujet, Sa Majesté Ousmane Mamoudou, Chef du quartier d’Agoè Zongo, promet d’œuvrer avec les autorités locales pour la recherche de solution. Il prévoit des réunions avec les propriétaires de bétail en vue de les sensibiliser à cette problématique et de les inciter à déplacer leurs troupeaux vers des zones rurales.
Vivement que les autorités se planchent sur le cas d’Agoè Zongo qui est sous les eaux après cette première pluie pour des solutions urgentes et adaptées.